Alinjan
Alinjan
Dans son littré de la Grand-Côte, Nizier du Puitspelu écrivait :
" Que de fois quand j'étais tout petit entre chien et loup et qu'on entendait siffler le vent dans les portes mal jointes de Sainte-Foy ma mère a eu la bonté de s'amuser avec moi à alingen (alinjan).
Elle prenait une poignée de haricots qu'elle mettait dans sa main fermée et me disait en la tendant : Alingen ! A quoi je répondais :
Je m'y mets. - Jusqu'à quant (quantum ou combien) ? -
Jusqu'à six. Elle ouvrait la main ; il y en avait neuf !
J'avais donc perdu trois haricots que je lui donnais (si j'avais dit : dix, elle m'en aurai donné un) et c'était à mon tour de poser la question. "
Nizier du Puitspelu rajoute : " Charbot traduit alingen par : Allons Jean ! Et je pense qu'il a raison, car le Dauphiné d'où nous vient probablement le jeu, traduit "Allons Jean ", par " Allein, Jan " !
A la fin de la soirée, les gains réunis de la mère et de de l'enfant constituent de quoi faire la soupe le lendemain. N'est-ce pas meilleur marché que d'aller acheter les haricots chez l'épicier ?