La place est un espace public fermé desservi par des voies de communications. Elle est souvent équipée de mobilier urbain tels les pieds humides et colonnes Maurice (Place des Terreaux et Morand) et d’édicules (fontaines, statues, …).
A la fin du XIXe siècle, la ville de Lyon érige sur les places de nombreuses fontaines monumentales à vasques. Le réaménagement des places au cours du temps les fait disparaitre à l’exception de celle de la place Vollon (anciennement St Michel).
Certaines ont une histoire comme celle de la place des Terreaux. Inaugurée le 18 aout 1857, elle est déplacée place Guichard en 1892 pour installer la fontaine Bartholdi.
Les principales fontaines à vasques étaient celles des places de La Croix-Rousse, Bertone, des Terreaux, Guichard (déposée en 1948), des Célestins (détruite en 1952) et de Valmy (érigée en 1881, démontée après 1945).
La fontaine de la place des terreaux transplantée sur la place Guichard
La fontaine Bartholdi,
Initialement installée sur le côté ouest de la place, elle est déplacée lors de la construction d’un parking en 1992 sur le côté nord , tournée vers le sud pour symboliser l’écoulement des eaux de la Croix-Rousse vers la mer.
Place Morand (aujourd’hui Lyautey), la ville érige une fontaine monumentale
Initialement la statue regardait la ville ; elle a été retournée dans les années 1970 pour regarder son arrondissement vers le cours Franklin Roosevelt.
La statue en bronze de Joseph Marie Jacquard, initialement érigée place Sathonay (1840), est installée à la Croix-Rousse en 1901. Elle est fondue en 1942. Une statue en pierre est réinstallée en 1947.
Place Sathonay, une statue du Sergent Blandan remplace celle de Jacquard.
Place Tolozan (prévôt des marchands) trônait le Maréchal Suchet depuis 1858. La statue est fondue en 1944.
Place de la République, en 1900, un monument, en souvenir du Sadi Carnot assassiné en 1894, est élevé en son centre.
Les travaux du métro entrainent le démantèlement du monument faisant place à une fontaine en fonte inaugurée en 1977. Elle est elle-même retirée et remplacée par un vaste bassin d'eau.
La statue de Sadi Carnot est déplacée dans le 3e arrondissement de Lyon, dans le Jardin du Général Delestrain (face à la Préfecture), le lion qui était aux pieds, orne l’entrée du restaurant Bocuse à Collonges.
Place Ampère, le célèbre savant a une statue à son effigie sur un piédestal depuis 1888. Déposée en 1942, elle échappe à la destruction et est réinstallée en 1945.
En 1889, la ville érige, place Carnot, une statue en bronze pour commémorer le centenaire de la Révolution.
L’œuvre représente la Marianne tenant de la main droite un lion et dans sa main gauche un rameau d’olivier. Elle était accompagnée de trois groupes allégoriques. L’un représentant la Liberté, l’autre l’Égalité et le troisième la Fraternité, les trois mots de la devise de la République française.
En 1975, lors du percement du métro, la statue est déplacée côté ouest et séparée de ses trois groupes qui sont déplacées dans le parc Bazin (Lyon 3e).
La construction de la première ligne de métro (1973 – 77) va amener des réaménagements de plusieurs places.
La Place Morand est surélevée,
La place Pradel est créée avec la démolition des bâtiments rue Puits-Gaillot,
La place de la Comédie est piétonisée,
la place de la République et la Place Carnot sont remodelées, des monuments sont détruits ou déplacés.
Au XVIIIe siècle, la place des Cordeliers, au débouché du pont Lafayette, se trouve sur les anciens terrains des moines cordeliers, la colonne du Méridien (représentant Uranie muse de l’astronomie et de l’astrologie) remplace une croix de pierre.
La place est remaniée par le préfet Vaïsse (1853 – 1864).
La colonne disparait, la Bourse de Commerce est érigée, l’église Saint Bonaventure est toujours au sud et en 1886 ouvre un grand magasin, le Grand Bazar de Lyon, aujourd’hui reconstruit.
La place Antonin Poncet date de la disparition de l’Hôpital de La Charité en 1934, ne laissant que le clocher de la chapelle. L’hôtel des Postes réalisé par Michel Roux Spitz ouvre en 1938.
La place Carnot jouxtait le cours de Verdun reliant le Rhône et la Saône.
En 1852 est élevé le monument à Napoléon 1er ; il disparait en 1870.
En 1857, c’est l’arrivée du train avec la construction de la gare de Perrache.
La statue de la République est inaugurée en 1889. L’aménagement de la place est achevé en 1894 avec les stations terminus d’autobus et de tramways.
La place Gabriel Péri (anciennement place du Pont) se trouve au débouché du pont de La Guillotière.
La fosse aux Ours voit le jour en 1952 avec le nouveau pont de la Guillotière.
Elle est remaniée dans les années 2000 avec la création d’un parking et un réaménagement des berges du Rhône.
En 1892, la place Jean Macé est aménagée sur des terrains militaires (fort du Colombier) le long de la voie ferrée et au débouché de l’avenue de Saxe qui vient d’être prolongée vers le sud (aujourd’hui avenue Jean Jaurès). La mairie du 7ème arrondissement s’y installe en 1912. L’immeuble à l’angle de l’avenue Berthelot est détruit par les bombardements en mai 1944. Il est reconstruit en style art déco en 1945.
La place Général Brosset se situe face à l‘ancienne gare des Brotteaux avec ses espaces verts.
La place St Jean n’a guère évolué. Les vues anciennes permettent de voir les maisons de la rue Tramassac détruites lors de la catastrophe du 13 novembre 1930.
A Vaise, la place Valmy (ancienne place de la pyramide, renommée après la guerre pour commémorer la victoire des révolutionnaires). Cette place ronde, carrefour des rues Marietton et de Bourgogne, est réaménagée dans les années 1990 avec la construction de la mairie du 9àme arrondissement et l’arrivée du métro
Sur la place de Paris,
face à la gare de Vaise, se trouve l’église ND de l’Annonciation. Endommagée par le bombardement de la gare de Vaise, elle a été démolie et reconstruite dans les années 1950.